Étude commandée par le Groupe de travail sur la fréquentation des arts de la scène (GTFAS)
Le monde du spectacle est confronté à une transformation de son public
Par La Presse Canadienne
La crainte de la COVID-19, le contexte économique et la mobilité interrégionale ont impacté la fréquentation des arts et des scènes. Le monde artistique fait ainsi face à un décrochage de son public le plus âgé et à des jeunes qui boudent davantage les salles de spectacle.
C’est le portrait que dresse une étude commandée par le Groupe de travail sur la fréquentation des arts de la scène (GTFAS). Cette étude a sondé près de 6000 Québécois en 2023 et a comparé ses résultats avec ceux d’autres sondages effectués avant la pandémie.
Les habitués des salles de spectacle, qui assistent à plus de dix représentations par année, ne représentent que 6 % de la population contre 8 % en 2018. Ils représentent cependant 40 % des billets vendus.
Pour Pierre-Olivier Saire, qui a dirigé cette étude, il ne fait aucun doute que le monde du spectacle est confronté à une «accélération de certaines tendances par rapport à la transformation du public».
L’étude montre que tous les types de spectacles ont été touchés, qu’ils soient amateurs, professionnels gratuits ou payants. Le cirque se distingue des autres disciplines et connaît une croissance notamment en région. Cela peut s’expliquer notamment par une diffusion plus large de spectacles de cirque en région. La danse connaît quant à elle une perte de public importante.
Un contraste fort entre les régions et les centres urbains s’est aussi installé depuis la pandémie. Avec l’exode rural que cette crise a pu provoquer, les régions de Montréal et de Québec sont celles qui ont le plus souffert quant au nombre de spectateurs.
Quentin Dufranne, La Presse Canadienne
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