Ce portail gratuit s'inscrit dans le cadre plus large d'une initiative financée par l’Agence de la santé publique du Canada
Santé mentale: nouveaux outils à l'intention des entraîneurs
Par La Presse Canadienne
L'Association canadienne des entraîneurs propose depuis lundi aux entraîneurs de tout le pays de nouvelles ressources et de nouveaux outils pour mieux accompagner leurs athlètes, notamment en ce qui concerne leur santé mentale.
Le Portail de ressources sur la santé mentale et le sport «offre de la formation et des ressources aux entraîneurs pour qu’ils acquièrent des connaissances en santé mentale et sur les pratiques positives d’entraînement pour améliorer la performance et le bien-être des participants sportifs», peut-on lire sur la page d'accueil du site.
Le portail, poursuit-on, donne «aux entraîneurs et athlètes les notions pour savoir comment réagir avec confiance devant un problème ou une maladie complexe de santé mentale».
«Ça fait quand même une bonne dizaine d'années qu'on met vraiment un focus sur la santé mentale chez les athlètes, surtout les athlètes de pointe, a rappelé le préparateur mental Jean-François Ménard, un spécialiste de la psychologie de la performance. Et je pense qu'au Canada on a fait un travail extraordinaire pour en faire la sensibilisation, aussi pour mettre des outils en place. Cependant, pour moi, ça va de soi de faire la même chose pour les entraîneurs.»
Il est donc important, a-t-il ajouté, que les entraîneurs aient les outils nécessaires pour gérer non seulement la santé mentale de leurs athlètes, mais aussi la leur.
Les entraîneurs vivent autant sinon plus de stress que leurs athlètes et ils pourront eux aussi avoir besoin d'aide, ce qui les rendra ensuite plus aptes à aider les athlètes dont ils ont la responsabilité, a rappelé M. Ménard.
«On se dit que ce sont des adultes, peut-être qu'ils ont déjà été athlètes, ils savent comment gérer leurs propres défis, mais des fois ils sont tout seuls sur une île», a dit M. Ménard.
Ce portail gratuit s'inscrit dans le cadre plus large d'une initiative financée par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), dont l'objectif est de rejoindre les communautés partout au Canada, y compris les gens des régions éloignées, les peuples autochtones, les nouveaux arrivants au Canada et les membres des Forces armées canadiennes.
Dans le cadre de ce projet, l’ACE a mis à jour et étoffé le contenu en santé mentale des modules existants du Programme national de certification des entraîneurs (PNCE) et de l’ACE. L'association offrira le module de formation en ligne sur la santé mentale dans sept langues supplémentaires ― l'arabe, le pendjabi, le mandarin, le tagalog, le cri, l'inuktitut et le déné.
L’ACE forme également des personnes-ressources pour donner les formations sur les modules mis à jour du PNCE dans leurs communautés partout au pays.
Même si les entraîneurs occupent une position privilégiée pour soutenir la santé mentale des enfants et des jeunes qu’ils côtoient, plusieurs ne se sentent pas suffisamment confiants ou formés pour jouer ce rôle, croit l'ACE.
Il y a aussi tout un stéréotype qui reste à déboulonner, a rappelé M. Ménard.
«Tu as un rôle de leadership, un rôle de coach, souvent on s'attend que tu vas avoir les réponses à tout, puis il ne faut pas montrer de faiblesses, il faut montrer que tu es fort», a-t-il dit.
Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne
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