140 pommiers volés au Verger Jeannot Alix

Par Claudy Laplante-St-Jean
Armés de leur pelle, des voleurs ont déterré 140 pommiers causant ainsi plus de 5000 $ de dommages et bien de la frustration aux propriétaires du Verger Jeannot Alix à Rougemont, dans la nuit du 16 au 17 août.
« Un pommier, c'est 12,10 $. Mais il faut aussi compter le temps de plantation, l'engrais et la perte de récolte », déplore la copropriétaire de l'entreprise, Diane Alix, en chiffrant les dommages à au moins 5000 $.
D'autant plus que les arbres fruitiers vont mourir aux mains de leurs ravisseurs d'ici les prochains jours, selon la spécialiste. « Ce n'est pas le temps de plantation. Habituellement, on plante les pommiers au printemps ou à l'automne, mais pas maintenant! C'est certain qu'ils ne survivront pas », continue-t-elle.
Celle-ci ne comprend pas pourquoi des individus ont posé un tel geste. « Ils les ont enlevés à la main, à la petite pelle. À moins d'être une très grosse équipe, ça doit leur avoir pris au moins deux heures », ajoute Mme Alix, précisant que les voleurs n'ont pas réussi à déraciner tous les pommiers qu'ils voulaient. Certains d'entre eux toujours présents dans le verger du rang de la Montagne ont des traces de coups de pelles.
Des clôtures électriques
Il n'est pas rare que des pommiers se fassent voler au verger de la famille Alix. « Un, deux, trois, on voit ça très fréquemment. Les gens les prennent et les plantent chez eux », explique la propriétaire. Un pommier coûte environ 45 $ à la pépinière pour un particulier.
Tous les jours, Mme Alix voit ses pommes disparaître. « Les gens se disent, je vole deux pommes, ce n'est pas grave, c'est 50 cents. Mais si 5000 personnes font ça, ça fait 10 000 pommes! Ils pensent que des pommes, ça pousse tout seul », lance-t-elle, ajoutant qu'elle aperçoit souvent des gens traverser et chercher quelques fruits dans le verger avant de courir vers leurs voitures.
Pour remédier à la situation, la police devrait être présente continuellement et partout, chose qui est impossible. Les propriétaires ont donc décidé de prendre les grands moyens et d'acheter des clôtures électriques pour protéger le fruit de leur dur labeur. « Ça coûte cher, mais c'est le seul moyen », dit Mme Alix.
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