La petite histoire du couvent de Saint-Hilaire
Par Isabelle Laramée
L’histoire du couvent de Saint-Hilaire débute après l’acquisition de la seigneurie de Rouville en 1844, par Thomas Edmund Campbell et son épouse Henriette Juchereau-Duchesnay. Cette dernière voyait alors « un grand danger pour le sexe et la morale » dans les classes mixtes. Elle fit donc construire le premier couvent en 1850.
D’après les archives de la Société d’histoire de Beloeil–Mont-Saint-Hilaire, la mauvaise isolation du premier bâtiment a convaincu M. Campbell de construire un nouveau couvent.
La première pierre du couvent de Saint-Hilaire fut ainsi déposée par la fille du couple, Marie-Hermine-Laura Campbell, le 9 juillet 1855. Cette pierre est toujours visible, à l’extrémité nord de l’édifice, face à la rue Saint-Hippolyte.
La jeune fille ne vivra toutefois pas au-delà de sa douzième année et sera enterrée sous la chapelle du couvent en 1862. Onze ans plus tard, sa mère fut inhumée auprès de sa fille. Toutes deux reposent dans la crypte du couvent.
En 1926, l’artiste-peintre Ozias Leduc décore la chapelle avec l’aide de ses élèves, dont Paul-Émile Borduas. Il effectuera aussi le chemin de croix de la chapelle pour le centenaire du couvent. Ce sera son avant-dernière œuvre, à l’âge de 86 ans.
En 1963, un incendie majeur détruit l’intérieur de l’immeuble. Seuls les quatre murs extérieurs demeurent. La reconstruction est fidèle au premier couvent bâti par la famille Campbell.
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