Un pervers fait une série d’appels obscènes
Par Isabelle Laramée
Plusieurs femmes de la Montérégie ont reçu des appels obscènes la semaine dernière. Cette vague de coups de fil anonymes semble faire suite à une série d’appels du même genre survenus l’automne dernier.
Plus d’une dizaine de femmes travaillant pour des agences immobilières de la Vallée-du-Richelieu et du Haut-Richelieu ont été touchées, en plus d’employées de médias de la région.
L’homme d’un certain âge, qui prétend se masturber au téléphone, demande d’obtenir les petites culottes de ses interlocutrices. Sans donner de détails, il menace même d’entrer par effraction chez elles afin de se procurer leurs sous-vêtements. « Je l’entendais soupirer. Il m’a demandé mes sous-vêtements. Sur le coup, j’étais ébranlée », raconte l’une d’entre elles, préférant ne pas vouloir s’identifier.
Chez Via Capitale, des employées ont déposé une plainte de groupe auprès de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent. « Une agente du bureau a fait écouter le message qu’il lui avait laissé dans sa boîte vocale, explique l’une d’elles. Nous nous sommes rendu compte que plusieurs filles avaient aussi été contactées. C’est gênant d’en parler, mais lorsqu’on en discute, on prend conscience qu’il y a plusieurs victimes. »
Tous les appels recensés par le Vallée-du-Richelieu Express.caprovenaient de cabines téléphoniques. Selon la dizaine de courtières contactées, les coups de téléphone venaient entre autres de Brossard et de Longueuil. Toutefois, les appels logés dans le Haut-Richelieu ont été effectués à partir de cabines situées dans la Vallée-du-Richelieu, notamment à Saint-Basile-le-Grand.
La Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent confirme que les événements concordent avec quatre dossiers de plaintes concernant un pervers aux propos indécents. La Régie tient toutefois à indiquer que ce dernier n’est ni harcelant ni menaçant.
Le sergent Pierre Tremblay invite les victimes à composer le *57 immédiatement après avoir reçu l’appel. « C’est important que les gens sachent que le *57 permet de trouver d’où provient le dernier numéro. La police pourra ensuite aller chercher l’information avec un mandat. »
La Régie rappelle que les victimes ne doivent pas écouter ni participer à la conversation. Il est d’ailleurs suggéré de raccrocher le plus rapidement possible.
Le dossier est actuellement en cours d’enquête. Les victimes sont invitées à se manifester auprès de la police.
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