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Les Noël d’enfance et d’aujourd’hui de Marcel Sabourin

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22 décembre 2011
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Par Andréanne Brault

Noël évoque à la fois de bons et de moins beaux souvenirs au comédien et scénariste de Beloeil Marcel Sabourin. Il prend plaisir à repenser aux célébrations qui ont lieu chaque année en compagnie de ses quatre garçons et de ses neuf petits-enfants. Les Fêtes de son enfance sont toutefois moins joyeuses, puisque son père était continuellement malade.

« Je n’ai pas eu une jeunesse très heureuse. Mes parents m’adoraient, j’étais fils unique. Mais mon père était ambulancier pendant la Première Guerre mondiale et il a été blessé. Il devait mourir lorsque j’avais six ans, mais cette année-là, ils ont découvert un médicament qui lui a permis de vivre 18 ans de plus.

« Mes Noël n’étaient ni très heureux ni tristes. C’était assez agréable, mais on n’avait jamais de fête comme dans les grosses familles. Mon père était malade donc on ne recevait pas beaucoup de monde. Je fêtais avec mes deux parents, ma tante, mon oncle et ma grand-mère. C’était tout », raconte Marcel Sabourin.

Ce dernier recevait très peu de cadeaux, mais se rappelle le grand plaisir qu’il avait eu à recevoir une boîte de petits soldats de plomb. Il appréciait aussi beaucoup la visite du père Noël au magasin Eaton et la parade du père Noël, qu’il allait voir avec sa mère. La messe de minuit faisait aussi partie des traditions.

Un de ses bons souvenirs de Noël remonte à l’époque où il devait avoir 15 ou 16 ans. « J’ai participé à un party très wild avec les deux jeunes voisins d’en bas, dont un avait presque mon âge. Ça avait duré trois jours ! », se rappelle-t-il.

Des moments qu’il considère comme privilégiés ont également eu lieu à au moins six reprises, les lendemains de Noël. Sa famille recevait alors Jean-Pierre Ronfard, homme de théâtre important à l’époque et l’un des créateurs de l’École nationale de théâtre. Ce Français passait Noël à Montréal et se rendait dans la famille de Marcel Sabourin pour manger les restes de la veille et discuter jusqu’aux petites heures du matin.

Maintenant, sa famille et sa belle-famille se rassemblent généralement chez lui à Noël et au jour de l’An. « Chaque fois, c’est la joie. Personne ne prend un coup de trop et il n’y a jamais de chicane. On prend le temps de jaser. » Et pour cadeau, Marcel Sabourin savoure l’expression du visage de ses petits-enfants lorsqu’ils déballent leurs présents.

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