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Blocus de Coutts: le juge met en garde le jury contre la déclaration de la défense

durée 21h03
12 juillet 2024
The Canadian Press, 2024
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2 minutes

Par The Canadian Press, 2024

CALGARY — Le juge au procès de deux hommes accusés de complot en vue de commettre un meurtre lors du barrage frontalier de Coutts, en Alberta, a mis le jury en garde contre la déclaration liminaire d’une avocate de la défense.

Marilyn Burns a affirmé jeudi que les accusés craignaient que les politiciens entraînent les Canadiens vers une guerre civile ou un État totalitaire et qu’ils devraient se défendre.

Elle a qualifié le procès de politique et de «non canadien», en plus d'alléguer que la police avait reçu des ordres de politiciens et que des officiers avaient menti sous serment en tant que témoins dans l’affaire.

«Rien ne prouve que la police, la Couronne ou le tribunal aient agi sous l’influence de la sphère politique», a rappelé vendredi le juge David Labrenz au jury.

M. Labrenz a réitéré que le seul travail du jury est de déterminer, sur la base de la preuve, si la Couronne a prouvé hors de tout doute raisonnable les accusations portées contre Anthony Olienick et Chris Carbert.

Le juge a rappelé aux jurés que les théories présentées par la Couronne ou par la défense ne constituent pas une preuve. Il a mentionné que Mme Burns, qui représente Anthony Olienick, ne parlait pas au nom de Chris Carbert.

Les deux hommes ont été arrêtés après que la police a saisi des armes, des munitions et des gilets pare-balles dans des caravanes à Coutts, en 2022.

Le blocus avait entravé la circulation pendant deux semaines au poste frontalier très fréquenté entre le Canada et les États-Unis, en signe de protestation contre les mesures liées à la COVID-19 et l'obligation vaccinale.

Trois membres de la Gendarmerie royale du Canada infiltrés qui se faisaient passer pour des volontaires lors du blocus ont témoigné qu’Olienick pensait que la police était l’outil du premier ministre «diabolique» Justin Trudeau et qu'il méritait d’être pendu. Ils ont affirmé qu’il leur avait dit que si les policiers effectuaient une descente dans le blocus, il leur «trancherait la gorge».

Au cours du procès, les jurés ont aussi appris que Chris Carbert avait envoyé des messages textes à sa mère l’avertissant d’une guerre, disant qu’il était prêt à mourir pour la cause.

MM. Olienick et Carbert sont également accusés de méfait et de possession d’arme dans un dessein dangereux. M. Olienick fait face à une autre accusation de possession d’une bombe artisanale.

Bill Graveland, La Presse Canadienne