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Appel à la prudence: le risque d'incendie sera en forte hausse dans certaines régions

durée 16h06
11 juillet 2024
The Canadian Press, 2024
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Par The Canadian Press, 2024

MONTRÉAL — Pendant que les résidants du Sud du Québec sont à éponger les restants du déluge provoqué par le dernier souffle de l’ouragan Beryl, le nord de la province entrera dès vendredi dans une zone de risque très élevé d’incendie de forêt.

«Nous sommes bien conscients que vers le Sud, il y a des problématiques d'inondations dans certains secteurs, mais dans certaines régions, particulièrement la Côte-Nord, le Nord du Québec, le haut du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le nord de la Tuque et l’Abitibi-Témiscamingue, vraiment, nos indices augmentent de façon importante», avertit Stéphane Caron, coordonnateur à la prévention à la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).

L’immensité du territoire québécois fait en sorte que tous les extrêmes peuvent en effet s’y retrouver en même temps. Ce jeudi, le risque d’incendie est généralement bas ou modéré dans ce que la SOPFEU désigne comme étant la zone intensive de protection, où l’on compte sept incendies en activité.

Dans la zone nordique, la situation est un peu plus difficile, avec un risque très élevé ou même extrême aux abords de la Baie James, notamment. Dans ce secteur, 66 incendies sont en activité.

Hausse abrupte du risque

Mais dès vendredi et encore davantage samedi, les prévisions de temps sec feront augmenter ces risques de façon exponentielle pour atteindre les niveaux élevé et très élevé dans les régions mentionnées ci-haut par M. Caron et même extrêmes dans le secteur de Baie-Comeau. Une augmentation assez marquée, en fait, pour que la SOPFEU lance un appel à la prudence: «Dans un cas comme celui-ci, ce n'est pas seulement le danger d'incendie qui est élevé. Ce sont vraiment nos indices de sévérité au niveau du potentiel de propagation d’incendie ou d'intensité. S’il y a des incendies dans ce contexte, ils se propagent plus facilement.»

La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que l’été 2024 à date n’annonce rien d’aussi catastrophique que l’an dernier, l’année de tous les records en matière de feux de forêt, au contraire, souligne Stéphane Caron: «Il n’y a pas de commune mesure en ce moment du côté de la zone de protection intensive, là où on combat tous les feux. On a un peu plus d'une centaine de feux de moins que la moyenne des 10 dernières années globalement en zone de protection intensive. On a vraiment une petite saison.»

En zone nordique, c’est une tout autre histoire, où «on a quand même beaucoup plus de feux qu'à l'habitude, mais on ne les combat pas tous; on combat seulement ceux qui menacent des infrastructures stratégiques ou des communautés.»

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne